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Nos anecdotes sur l’utilisation des taxis au Pérou

Par Publié sur 0 Commentaire 6 min. de lecture

 

Utiliser les taxis au Pérou est quasiment obligatoire à certains moments du voyage. Pourtant, il faut malheureusement faire attention lorsque l’on emprunte ce moyen de transport car il existe des risques en matière de sécurité s’il on ne prête pas suffisamment d’attention. Bien sûr, la probabilité d’être réellement confronté à un tel problème est rare mais il vaut tout de même mieux être suffisamment prudent.

Notre expérience

Lors de notre séjour au Pérou nous avons pas mal utilisé les taxis, essentiellement pour relier les gares routières aux centres villes. Dans l’ensemble, nous n’avons connu aucun problème. Malgré tout, par trois fois nous nous sommes faits quelques frayeurs. Il faut dire que nos lectures sur le sujet nous avaient presque rendus paranos 🙂

 

Taxi à Cuzsco

En provenance de Puno, nous sommes arrivés à Cuzsco en fin de journée après un voyage avec la compagnie de bus Inka Express. Il était donc environ 18 heures quand nous pensions avoir débarqué au sein de la gare routière de la ville. En effet, le matin-même c’était depuis la gare routière de Puno que nous avions pris le bus. Manque de chance pour nous, ceci n’est pas une règle générale et nous nous sommes fait déposer devant le bureau de l’agence Inka Express. A la sortie du bus, une dizaine de chauffeurs de bus ont sauté sur nous, nous montrant leur soi-disant badge officiel. On n’est pas dupes et l’on se doute bien qu’il s’agit là d’un leurre. Bien que refusant dans un premier temps leurs propositions, nous finirons pourtant par accepter un peu par dépit de se faire transporter par l’un d’entre eux.

En arrivant à la voiture de notre chauffeur, le fait qu’il ne s’agit pas d’un taxi officiel se confirme étant donné que sa voiture est tout ce qu’il y a de banale. On regrette légèrement notre choix car d’après nos lectures d’avant voyage, la région de Cusco est celle qui connait le plus de problèmes en matière de faux taxis. Une légère crainte s’installe, accentuée par le fait qu’on n’a aucun repère vu qu’on ignore où se situe l’agence d’Inka Express dans la ville. Aucun moyen donc d’estimer plus ou moins si les directions prises par notre chauffeur sont cohérentes par rapport à la localisation de notre guesthouse. Finalement, après 10-15 minutes, nous arriverons à bon port. C’est alors que notre chauffeur nous réclame 20 S pour le trajet. Hors de question de payer une telle somme. Nous parviendrons à en payer la moitié, ce qui en réalité correspond au juste prix pour une course à Cusco.

Taxi à Nazca

Bien qu’il soit difficile d’avoir les idées claires au petit matin après une nuit passée dans un bus, nous demandons auprès de quelqu’un de l’agence de bus le prix moyen d’une course. La pression des chauffeurs y est vraiment très forte et outre ceux-ci, d’autres veulent déjà nous vendre un survol des lignes. Une dame nous propose un prix correct pour nous prendre en charge, voire très (ou trop) correct. On y va quand même, tellement il est difficile de faire face à la pression de toutes ces personnes. On lui mentionne le nom de notre guesthouse. Elle fait mine de savoir où elle se trouve. Après à peine 2-3 minutes de route, elle nous dépose devant une grande maison et nous dit que nous y sommes. Ayant été avertis pas notre guesthouse qu’ils n’ont pas d’autres hôtels avec un nom différent, nous restons sur nos gardes. C’est alors que le propriétaire des lieux arrive et se déclare comme étant une annexe de notre guesthouse, qu’ils sont une « grande famille »,…  Nous refusons sur un ton ferme et exigeons qu’elle nous conduise à notre guesthouse. Nous comprenons alors le prix fort bas demandé initialement était compensé par une potentielle commission de l’hôtel.

On s’est rendu compte après coup que Nazca n’est vraiment pas une grande ville et on peut tout à fait rejoindre son hôtel à pied.

Taxi à Lima

Notre mésaventure connue à Lima est toute différente de celles de Cusco et de Nazca. En effet, Lima était notre dernière étape au Pérou avant notre retour en Belgique. Par facilité, le matin de notre départ nous avions demandé à la réception de notre guesthouse de nous réserver un transfert vers l’aéroport, d’autant que le prix n’est pas beaucoup plus élevé qu’en taxi. A l’heure prévue, nous voilà prêts à retourner bien malgré nous vers l’aéroport. Les minutes passent sans que le moindre chauffeur ne vienne pour nous. En fait, nous aurions pu attendre encore longtemps car la réservation n’avait en fait pas été effectuée par la responsable à qui nous avions fait la demande.

Nous faisons remarquer notre mécontentement auprès du réceptionniste mais cela ne fait malheureusement pas avancer notre situation. Notre agacement est augmenté par le fait que l’on sait bien que Lima souffre de problèmes de congestion, la marge de temps que nous avions prévue lors de la réservation de notre transfert se réduisait rapidement. Nous demandons alors de faire appel à une société de taxi. Manque de chance, le réceptionniste ne parvient pas à les joindre malgré plusieurs tentatives. Est-ce un signe qu’il ne faut pas rentrer ? Nous n’aurons en réalité pas réellement le temps de nous poser cette question. Il faut trouver une solution. La dernière qui se présente à nous est alors de faire appel à un taxi dans la rue. Refusant de le faire moi-même, c’est donc le réceptionniste qui tente de héler un taxi, avec très très peu de succès… Il parviendra en fin de compter à arrêter un taxi, ne faisant pas partie d’une compagnie régulière, pour notre plus grand bonheur (à lire au second degré évidemment) ! Mais pas le choix, il faut se mettre en route, évidemment pas enthousiastes pour un sous de la situation. Mais quelle ne fut pas notre montée d’angoisse lorsqu’il quitta la voie principale pour emprunter des petites rues peu engageantes et qu’il nous enferma dans l’auto…

Finalement, notre chauffeur a,  je crois, été très bon dans son choix d’itinéraire ce qui nous a permis d’arriver à l’heure à l’aéroport (mais nous n’aurions pas pu arriver beaucoup plus tard). Nous réalisons après coup que verrouiller la voiture était finalement dans notre intérêt.

A l’arrivée, nous recevrons sa carte de visite. Encore une fois, nous aurons stressé pour rien.

Quelques conseils

Le prix

Il n’y pas de compteur dans les taxis péruviens. Dans la plupart des villes, le prix standard pour un court trajet ne dépasse pas 5 S. Mais il nous est arrivé de payer jusqu’à 10 S de/vers les gares routières. Dans tous les cas, il vaut mieux s’entendre avec le chauffeur sur le prix de la course avant de monter dans le taxi. On peut ainsi juger du prix de la course et éventuellement se diriger vers un autre taxi. Une autre « tactique » est de demander à un représentant « officiel » le prix moyen pour la course que l’on souhaite réaliser afin d’estimer le prix donné par le chauffeur, même si les taxis pratiqueront toujours un tarif spécial « touristes ».  Dans tous les cas, si le prix parait trop bas, il faut s’en méfier.

Le choix d’un taxi

Pour éviter des frayeurs inutiles, il vaut mieux faire appel aux radiotaxis, c’est-à-dire aux taxis officiels appartenant à des compagnies ayant pignon sur rue. Généralement, ces taxis ont leur numéro d’immatriculation collé sur tous les côtés de la voiture. Nous ne l’avons pas expérimenté mais il peut aussi être judicieux de demander à un policier de se faire héler un taxi.

 

Derniers conseils pour la route

Enfin, voici trois derniers conseils qu’il est toujours bon de garder à l’esprit :
–  Vérifier la monnaie rendue
–  Conserver avec soi les objets de valeur et laisser son sac à ses pieds
–  A l’arrivée à destination, ne pas descendre avant le chauffeur afin d’éviter le risque qu’il ne parte avec vos sac dans le coffre

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