Quand on pense aux Philippines, on pense inévitablement aux plages de sable blanc. On s’imagine aussi de vivre quelques jours sur un petit îlot isolé du reste du monde. Si pas mal d’hôtels resort proposent cette expérience, les prix sont carrément démentiels, souvent à plusieurs centaines d’euros la nuit. Nous avons pourtant réussi à vivre cette expérience au Modessa Island Resort.
Modessa Island Resort
Modessa Island est une petite île située à environ 1 heure en bateau de la ville de Roxas, à l’est de Palawan. Pour rejoindre Roxas depuis El Nido, nous avons pris un van (400 pesos/personne). La gare routière des vans se situe entre la ville de El Nido et Corong Corong. Plusieurs agences se font concurrence. Faisant le tour de Palawan dans le sens opposé de la plupart des voyageurs, ce fut notre première expérience de ce mode de transport aux Philippines. Nous nous étions laissés dire que les voyages en vans sont loin d’être de tout repos : van surchargé, conduite dangereuse,… Notre van était effectivement très chargé (d’ailleurs, à la première côte, le coffre s’est ouvert en déchargeant une partie des sacs à dos) mais ce fut surtout l’état du van qui était le plus « inquiétant » avec des suspensions bien entamées.
Après un peu moins de 3 heures de route et un break d’une vingtaine de minutes, nous atteignons Roxas où le chauffeur du van nous dépose à proximité du port, un peu sous la curiosité des autres voyageurs du van qui se demandent pourquoi nous nous faisons déposer à cet endroit. Nous avions booké quelques jours auparavant auprès de Modessa Island Resort un transfert « spécial » (1500 pesos le trajet) à 10h30 car la navette prévue gratuitement par l’hôtel ne quitte Roxas qu’à 14h30. Or, nous voulions profiter au maximum de cette première journée sur l’île.
Sur le bateau, on se voit inviter à choisir ce que l’on souhaite manger pour notre lunch. La carte est bien fournie (poissons, crevettes, crabes, poulet, porc, …). Nous choisissons tous les deux un poulet au BBQ.
A notre arrivée au Modessa Island Resort, nous sommes accueillis avec une noix de coco en guise de verre d’accueil. Nous recevons également notre lunch, qui ne s’avère malheureusement pas très bon. Qu’à cela ne tienne, si nous accordons une importance à bien manger en voyage, nous sommes aussi sur cette île avant tout pour profiter du cadre exceptionnel des lieux. Nous nous en accommoderons à condition que le dîner rattrape le coup.
Notre bungalow
Après avoir pris notre lunch, nous prenons possession de notre bungalow, le numéro 8. Il existe sur l’île deux rangées de bungalows. La première rangée se trouve sur le flanc ouest de l’île. C’est là qu’est situé notre bungalow, environ au milieu. La seconde rangée, sur le flanc nord, est située à proximité du centre de plongée. La position de ces bungalows est moins idyllique car il s’agit du côté au vent et il n’y a pas de plage faisant face aux bungalows.
Notre bungalow est entièrement fait de bambous, à l’exception de la salle de bain qui est en « dur ». Une petite terrasse avec un hamac suspendu précède l’entrée du bungalow. L’intérieur du bungalow est sommaire : un lit double avec une moustiquaire, un lit simple, une étagère, deux chaises en plastique et un ventilateur.
La vie sur place
A peine nos sacs déposés que nous nous installons sur la plage, devant notre bungalow. Des transats et des hamacs sont mis à disposition. Très vite, l’appel de la mer nous envahit et nous enfilons nos masques, tubas et palmes pour explorer les fonds.
Sous l’eau, c’est l’émerveillement : on assiste à un festival de poissons de couleur, mais on aperçoit aussi murène, rascasse volante, barracudas et autres poissons non identifiés. Les fonds qui avoisinent Modessa Island sont tout simplement parmi les plus jolis que nous ayons vu jusqu’à ce jour.
Au soir, le dîner nous déçoit à nouveau. L’hôtel étant complet, le repas est servi sous forme de buffet et non à la carte. Nous n’avons pas trouvé les saveurs au rendez-vous, à l’exception du dessert qui a permis de finir ce repas sur une note positive.
Le lendemain matin, nous profitons qu’il ne fasse pas encore trop chaud pour faire le tour de l’île. Sans compter les pauses photos ou pour simplement admirer les lieux, il faut environ 20 minutes pour en faire le tour à pied. Le restant de la journée est rythmé par un peu de lecture sur la plage, beaucoup de repos sur les transats et le hamac, quelques sorties en snorkeling et une ou deux parties de billard. Bref, la belle vie !
Infos pratiques
Modessa Island Resort propose une formule unique en pension complète qui comprend donc l’hébergement, tous les repas et boissons (eau, thé, café) et le trajet aller et retour depuis et vers Roxas (à condition d’emprunter les navettes régulières). Pour les Philippines et compte tenu du confort sommaire, c’est un peu cher (4400 php par jour pour deux personnes). A la réservation, il faut payer un acompte. Par facilité, nous avions choisi de payer directement l’intégralité du montant. Sur place, l’hôtel n’accepte pas les cartes de crédit. L’unique moyen de paiement est donc le cash (ATM uniquement à El Nido et Puerto Princesa).
Pour quitter Modessa Island, deux navettes sont assurées par l’hôtel : la première en début de matinée, la seconde en début d’après-midi. Étant donné qu’il n’y a qu’une seule liaison par jour de Roxas à Port Barton (théoriquement vers 11 heures), nous devons malheureusement quitter Modessa en matinée. A l’exception des repas, ce séjour au Modessa Island Resort s’est avéré très positif. Le cadre est magnifique et invite à la détente.
Vers 8 heures 30, nous prenons le bateau jusqu’au port de Roxas, puis un tricycle jusqu’à la gare routière de la ville. Autant dire que nous y sommes bien assez tôt avant l’heure de départ du jeepney. Nous avons donc en théorie deux bonnes heures à attendre le jeepney, sous un soleil de plomb.
Finalement, nous partons vers 12 h 30 en direction de Port Barton. Le jeepney est bondé. En face de nous, un homme tient son coq sur ses genoux et un petit garçon se met à vomir au cours du trajet. Et s’il n’y a qu’une vingtaine de kilomètres depuis Roxas, il faut près d’une heure trente pour effectuer le trajet ! La route asphaltée n’est présente que durant quelques kilomètres après la sortie de la ville. Après, c’est de la piste, nous sommes plus ou moins secoués. Heureusement, en mars c’est la saison sèche aux Philippines !
Nous arrivons en début d’après-midi à Port Barton, petit village de pêcheurs encore épargné par le tourisme de masse (jusqu’à quand ?). La quiétude des lieux est saisissante.
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